Extra-Muros est le podcast qui met en lumière les plus belles réussites d’entreprises en régions. De Marseille à Lille en passant par Nantes, Lyon ou Bordeaux, Guillaume Pellegrin, fondateur de Newton Offices, interroge des dirigeants pour découvrir avec vous les raisons de leurs succès Extra-Muros.
Dans cet épisode, Jonathan Noble, co-fondateur de Swello, nous raconte l’histoire de son entreprise : du projet personnel d’un lycéen à la plateforme de gestion des réseaux sociaux utilisée par le Gouvernement Français. Jonathan nous donne également sa vision des réseaux sociaux : opportunités pour les entreprises, dangers et dérives pour les utilisateurs, évolutions… tout y passe.
C’est à Toulon, en 2010, alors qu’il n’avait que 15 ans, que Jonathan pose les bases de ce qui deviendra Swello. Du besoin de programmer la publication de Tweets pour son usage personnel, est née une solution en ligne qu’il met à disposition gratuitement pendant 5 ans. Voyant que de grosses entreprises l’utilisent, il décide de se lancer à plein temps et de monétiser son outil.
Au fil des années et des développements, des ajouts de fonctionnalités et des réseaux sociaux supportés par la plateforme, Swello gagne en popularité auprès des communicants. C’est en 2021 que tout s’accélère, lorsque l’entreprise décroche l’appel d’offres du Gouvernement Français.
Aujourd’hui, Swello c’est 600 grands groupes clients pour 120.000 utilisateurs, une équipe de 14 personnes, et surtout une start-up engagée qui place Toulon sur la carte de la French Tech.
Dans cet épisode, Jonathan nous donne sa vision des réseaux sociaux, leur évolution, leurs actualités, les dangers pour les utilisateurs, mais aussi les opportunités qu’ils offrent aux entreprises pour communiquer.
« Chaque réseau social a ses codes et ses cibles surtout. Si tu vas sur Facebook ou sur LinkedIn, c’est pas du tout pareil.
LinkedIn, je vais plutôt dire que ça va être du B2B, ça va être du pro, mais il faut pas oublier que derrière tout B2B, il y a un B2C. B2B, c’est Business to Business, donc plutôt des entreprises. B2C, ça va être plutôt être customer, donc client. Il faut juste ne pas oublier que derrière tout B2B, il y a un B2C.
Sur LinkedIn, pourquoi pas aussi avoir des services, des produits B2C. On voit que l’influence commence à arriver petit à petit. Il y a encore 2 ans, il n’y avait pas d’influenceur LinkedIn, de prescripteur. Aujourd’hui, l’influence arrive vraiment sur LinkedIn.
Sur Twitter, c’est de l’instantanéité, donc plutôt des journalistes, des dirigeants, des personnes qui ont besoin de communiquer de manière très large. Mais par exemple, pour un business plutôt local, Twitter, pas forcément. Ce n’est pas forcément ce que je conseillerais.
Alors Facebook, je pourrais en parler aussi des heures, est-ce que c’est encore un réseau social ? Dans le sens où avant, on pouvait être visible sans payer. Quand je publiais une news, quelqu’un la commentait, ses amis voyaient qu’il avait commenté mon post. Aujourd’hui, c’est le cas, mais en haut, c’est marqué « Sponsorisé ». C’est-à-dire qu’il faut payer pour être visible. Le rôle d’un réseau social c’est…
D’ailleurs, on le vit quand on est dans un bar, dans un restaurant avec des amis, c’est ça un réseau social : je donne une info à une personne qui va la transmettre à une autre personne. En fait, nos amis, c’est notre premier réseau social. Là, c’est pareil, sauf qu’en fait, sur Facebook, ça ne marche plus. Puisque quand je commente un post, ça n’a plus d’impact autour.
Facebook, ça va plutôt être des communautés, je dirais. Les groupes marchent encore plutôt pas mal, les pages beaucoup moins. Des communautés, soit qui sont déjà très bien établies, soit plutôt locales, des groupes locaux sur des petites surfaces.
L’avantage d’Insta et de Facebook, c’est que leur système de publicité marche très bien et tu peux faire une pub sur un rayon de dix kilomètres autour de ton business, de l’endroit où tu travailles. Ça peut être pertinent en fonction de ton marché, en fonction de ton business.
Et il va nous rester Instagram qui marche plutôt bien encore aujourd’hui. Les stories marchent bien, les posts sont moins visibles en ce moment. Mais là, ça va plutôt être pour du business à peu près général. Ce n’est pas que du local, mais ça va plutôt être toutes les entreprises qui vont fonctionner avec beaucoup de visuels.
Attention, ce n’est pas parce que vous avez un service que vous ne pouvez pas communiquer sur Insta, on en est la preuve. Par contre, nos axes qui marchent bien c’est apport de valeur, avec de l’apprentissage, ce qu’on a pu dire précédemment, un peu de divertissement et la vie de l’équipe. On essaie de partager notre quotidien, on fait du divertissement avec des mêmes qui font rire et beaucoup d’apport de valeur. Au final, on vend très peu notre plateforme, mais nos cibles nous voient au moins une fois par jour, quel que soit le canal. C’est ça qui est notre objectif.
TikTok, avant le confinement, on disait « Oui, mais la cible est très jeune. » Après le confinement, tout a changé. On est sur totalement l’inverse. Il y a plus de gens de plus de 20 ans qu’une moins de 20 ans sur TikTok. C’est une stat que TikTok nous a donnée. Donc tout change. TikTok, c’est un réseau social qui reste addictif, comme les autres réseaux, mais encore plus, j’ai l’impression. Pour autant, ils font de temps en temps des petites pubs « Il est l’heure de quitter TikTok, ça fait longtemps que vous êtes dessus. » C’est déjà de la prévention, mais bref.
TikTok, pareil, je pense que ça peut marcher pour tout type de business. Je vois surtout beaucoup de petits business qui explosent grâce à ça, parce qu’ils ou elles vont se filmer en train de produire quelque chose en crochet, ça dépend de ton business, mais suivre comment fonctionne la production de tes T-shirts, de tes savons. Ça peut cartonner. J’ai déjà vu vraiment des entreprises qui ont commencé sur TikTok et qui aujourd’hui cartonnent.
Mais chaque réseau social a ses codes et ses cibles. Il faut bien choisir pour gagner du temps. Et regarder aussi où sont allés tes concurrents. Ça marche bien. »
Jonathan revient également sur sa vision de la RSE et les multiples facettes au sein de son entreprise. Il nous livre quelques bonnes pratiques qu’il a mises en place chez Swello.
« On essaie de travailler, on a des investisseurs pour qui c’est très important, tout ce côté RSE.
RSE, c’est plein de facettes. C’est effectivement comment on contrebalance le fait d’utiliser des serveurs, mais c’est aussi le bien-être de l’équipe c’est aussi des actions qu’on va mener, par exemple, en faisant de la sensibilisation sur les dangers des réseaux sociaux dans des quartiers prioritaires ou dans des écoles.
C’est très vaste. C’est, par exemple, je vais parler plutôt du côté en interne. On a mis en place le congé menstruel, on a la semaine de 4,5 jours, on va avoir des tampons, des serviettes aux toilettes pour les femmes, on va proposer de réparer les vélos pour les personnes qui veulent venir en vélo. On prend à 100% la mutuelle, la prévoyance, les transports en commun. On accompagne, depuis très peu de temps, on met à disposition une coach, des séances 6 à 8 séances qu’on prend en charge pour les salariés qui le souhaitent, pour le côté santé mentale. Ça fait aussi partie de tout ça.
On va avoir un côté plutôt écologique, à moindre mesure, encore une fois, on n’est pas parfait, mais on va trier. Au bureau, on trie tout depuis deux à trois ans.
Sur le matériel, on essaie de le changer le moins possible et quand on le change, on va peut- être le donner à des personnes qui en ont besoin.
On fait des dons aussi. On accompagne plusieurs associations pour l’insertion. Par exemple, on a aussi un budget obligatoire lié à la formation professionnelle qu’on doit donner, on le donne à l’École de la Seconde Chance. C’est obligatoire, je ne vais pas me glorifier de ça, mais on va choisir plutôt un acteur… Par contre, on va faire des dons pour des assos locales. On va parler de Toulon. C’est important pour nous aussi d’agir dans l’écosystème local. Le côté RSE, j’ai cité quelques petits points.
Ça marche aussi au niveau du management. Le fait est qu’aujourd’hui, on est en team building. C’est le jour qui fait que. C’est prendre soin d’eux. En fait, il y a des nouvelles recrues qui sont arrivées récemment, 3 nouvelles recrues. L’idée, c’était de souder l’équipe. Ça nous paraissait important.
Aussi, ce management bienveillant où on crée des moments, on a des points trimestriels avec chaque membre de l’équipe. On n’attend pas un an à chaque fois pour parler.
Et au niveau du salaire, on a une grille de salaires qui est ouverte à tous et toutes, qui évolue en fonction de la vie dans laquelle on est, mais qui évolue aussi en fonction des retours de nos salariés. Et donc, on sait que chaque mois de septembre, il va y avoir une remise en question du salaire de chaque personne dans la boite en fonction de certains critères : de l’ancienneté, de l’expérience, des compétences…
Je pourrais encore parler des heures, personnellement, ça me passionne, mais le côté RSE, c’est plein de choses.
Après, il y a le côté sécurité. Là, on va rentrer dans les données. Côté DPO : ne pas demander des données inutiles, supprimer les données qui ne servent plus ou qui ont expiré.
Il y a plein de choses, il y a plein de sujets à aborder sur ça et en tout cas, on fait de notre mieux. Encore une fois, on n’est pas parfait. »
En écoutant cet épisode vous découvrirez :
- La genèse de Swello.
- L’histoire du premier client.
- Pourquoi être basé à Toulon a facilité le développement de Swello.
- Comment Swello travaille avec le Gouvernement Français.
- Qui sont les concurrents de Swello.
- La stratégie RSE de Swello et des exemples d’actions mises en place.
- Les conseils de Jonathan sur quels réseaux sociaux choisir en fonction de son entreprise.
- Comment utiliser les réseaux sociaux comme canal d’acquisition.
- La vision de Jonathan sur les récents changements au sein de X, l’ex-Twitter.
- Quels sont les nouveaux réseaux sociaux qui montent.
Un grand MERCI à Jonathan pour cet épisode passionnant et à bientôt pour de nouvelles aventures extra-muros.
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